Du côté des hommes, il y a eu tellement de bruits, tellement de mots, tellement de vidéos aussi, et tellement de silence et de calme du côté de la nature, dans le ciel et sur la mer. Durant ces deux mois, après avoir fait ma part de colibri en révélant la procédure d’évaluation sensorielle, j’ai préféré me taire.
Confiné, j’ai connu, seul avec la mer pendant des jours qui se confondaient en semaines, coupé du monde, de tout le monde, mais en connexion intime avec la mer, le vent, le soleil et la lune. Alors, lentement submergé par une longue vague de paix silencieuse, j’ai compris ces mots d’Aristote : « Il y a trois sortes d’hommes: les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer ».
Marin tu as été, marin tu resteras. J’ai vécu cette période, aussi troublée que troublante, comme une traversée hors du temps, dans l’incertitude du monde d’après, du temps d’après, du temps qu’il fait, de la rafale et de la vague d’après.
Et maintenant, la terre à l’horizon, le déconfinement, il va falloir poser les pieds sur une plage nouvelle, dont chaque grain de sable s’est transformé en point d’interrogation. Le monde a changé, il va falloir changer aussi, avancer masqué, se méfier de l’autre.
Oui, le virus, mais pas seulement. Certaines personnes ont été très gravement contaminées par les médias et leur système « humanitaire » s’est effondré. D’autres ont mieux résisté et leur système humanitaire immunisé se révolte.
Deux sortes d’hommes maintenant se regardent en chien de fusil, ceux qui portent un masque et clouent les dangereux inconscients au pilori, et ceux qui n’en portent pas et s’apitoient de la peur affligeante des autres.
Comment demain vont-ils pouvoir communiquer ? La fracture nature/culture, que nous savions déjà dans le domaine alimentaire, vient de franchir un cap, de plus.
Et pourtant, il va bien falloir avancer encore et encore, c’est pourquoi je sors de mon silence aujourd’hui, pour vous parler de la route que j’ai tracée pour ce faire.
Les stages de printemps ont été annulés, alors que déjà ceux de l’automne se remplissaient. Plusieurs dizaines de personnes sont en attente et mes limites pèsent lourdement sur mes épaules. J’ai bien initialisé des centaines de personnes à l’alimentation sensorielle, mais je suis bien loin du compte en ce qui concerne la formation de guide en transition alimentaire.
Une seule personne à ce jour, mon ex assistante, Orilys Plume[1], qui m’a secondé plusieurs années durant, est en mesure aujourd’hui de prendre le relais. N’hésitez pas à la solliciter, elle sait.
J’ai bien pensé faire un stage en juillet, mais j’ai finalement renoncé car il me faut rendre le manuscrit de mon prochain bouquin[2] à mon éditeur fin juillet, et la BD, tirée de « Quand je serai seul avec la mer » avec Joachim Ross, fin octobre[3].
Seul petit rayon de soleil, le stage « Carte d’identité sensorielle[4] » devrait bien avoir lieu du 1 au 8 août dans le cadre des Vacances Crues près de Bourg en Bresse.
Voilà tout ce que j’avais à vous dire en ce retour à la vie, d’une autre vie…
Bien à vous,
Dominique
[1] http://accompagnement-renaits.fr/
[2] « Le Plan Cru, Guide de la transition alimentaire et autres révélations (Éditions Medicis, sortie prévue automne 2020)
[3] « Quand je serai seul avec la mer » (Editions Biovie, sortie prévue fin 2020)
[4] https://alimentationsensorielle.fr/formations/carte-didentite-sensorielle/
One Response
Merci pour ce très beau message, La nature est plus forte que tout, la VIE également pour celles et ceux qui en ont compris le véritable sens ! Merci encore .