Révélations sur la vie du cueilleur

D’hier à aujourd’hui et à venir

 

D’hier

Le cueilleur a vécu en Afrique entre 7 millions d’années et 2,5 millions d’années.

Il y a 7 millions d’années, les premiers représentants de notre lignée évolutive étaient des cueilleurs.

Ils sont restés exclusivement cueilleurs pendant 4,5 millions d’années (c’est l’invention de l’outil, il y a 2,5 millions d’années, qui leur a ouvert la voie de la collecte).

Ils se régalaient des ressources de la forêt, de la savane et d’une rivière ou d’un lac, voire celles de la mer.

Ils avaient une plage alimentaire considérable, mais ce n’était pas comme au super marché. Certains aliments étaient très fréquents toute l’année (légumes), d’autres étaient saisonniers (fruits) et d’autres encore étaient aléatoires.

Le cueilleur connait bien son territoire et se promène beaucoup. Il arpente la savane à la recherche d’une régalade de fruits, de noix ou de racines. Il se promène aussi en forêt tropicale avec la certitude de savourer l’un ou l’autre de ses fruits. Et au fil de l’eau enfin, avec ses algues, ses coquillages, ses crustacés et ses poissons séchés, déposés par la marée ou par une grosse vague dans un creux de la roche ou d’une flaque, coincés et achevés par le soleil …

La curiosité sensorielle à l’affût d’une rareté, toujours, d’un animal dont les restes séchés par le soleil lui tendent ses effluves ou d’un arbre dont les fruits ont pu, exceptionnellement, sécher sur pied, une année sans vent et sans pluie : un régal des sens, encore, en tous cas. 

Lorsqu’il trouve quelque chose à manger, il sent, il goutte et se régale tant qu’il se régale.

Ça ne se voit pas au premier coup d’œil, mais le cueilleur est un champion, il est doté d’un odorat connecté à ses besoins, il sait quoi manger.

Son goût est lui aussi connecté à ses besoins : super goût = super besoin, pas de goût = pas de besoin, dégoût = passe ton chemin.

 

Le cueilleur mange un seul aliment par prise alimentaire. Ainsi, les enzymes salivaires sécrétées sont hautement qualifiées. Avec deux aliments consommés en même temps, les deux salves d’enzymes se font la guerre. Même constat dans l’estomac ou le système intestinal : soit c’est la paix, soit c’est la guerre, etc.

Le cueilleur mange et poursuit son chemin. Il change de coin et trouve un autre met alléchant à se mettre sous la dent. Alors, il a eu le temps de digérer et c’est un beau roman, c’est une belle histoire qui commence à nouveau.

La digestion est un jeu d’enfant dans ces conditions et pendant 4,5 millions d’années il en a été ainsi.

Le cueilleur doit manger entre 4 et 6 fois par jour pour couvrir ses besoins quotidiens.C’est pourquoi il est obligé de vivre sur un territoire qui regorge de ressources alimentaires. Et c’est aussi pourquoi il a développé un système sensoriel hyper sophistiqué et hyper connecté à ses besoins.

A tel point que les appels et les arrêts sensoriels se sont calés sur la disponibilité naturelle des aliments.

Plus un aliment est rare et plus les appels sensoriels sont forts et les arrêts sensoriels faibles. C’est pourquoi il est difficile d’empêcher un enfant de manger des sucreries. Les cuisiniers l’ont d’ailleurs bien compris, puis les industriels de l’agroalimentaire ont bien sûr foncé sur l’aubaine

Plus un aliment est présent et plus les appels sensoriels sont faibles et les arrêts forts. C’est pourquoi il est difficile de faire manger des légumes aux enfants.

 

À aujourd’hui

Le cueilleur mène une vie très simple, il se promène à longueur de journée et se régale toutes les deux heures environ. Il ne s’occupe absolument pas de la gestion de sa plage alimentaire car c’est la nature qui s’en occupe.

Mais pour le cueilleur d’aujourd’hui, c’est une toute autre affaire car les outils sensoriels hyper connectés dont il est encore équipé vont devoir se frayer un chemin entre la cuisine, l’agroalimentaire et les hyper marchés…

Pour lui, la seule solution consiste à reconstituer virtuellement les décors d’une pièce de théâtre dont il sera le principal acteur. L’histoire va se passer entre deux décors, l’un sera le marché des cueilleurs et l’autre sera la cambuse du cueilleur. La cambuse, c’est l’endroit où on stocke les vivres sur un bateau.

Sur le marché des cueilleurs, vous allez trouver plusieurs étalages, un pour les aliments disponibles en permanence (légumes…), un pour les aliments saisonniers (fruits et noix variées) et un dernier pour les aléatoires (protéines animales et sucres très concentrés…).

Ce sont les réalités de la nature : celles pour lesquelles notre système sensoriel hyper connecté sera le plus adapté et donc le plus efficace.

Si vous voulez jouer aux apprentis sorciers, en mettant en concurrence des permanents et des aléatoires, ce sont toujours les aléatoires qui vont gagner la partie sensorielle et c’est toujours vous qui allez perdre la partie santé.

Il faut penser cueilleur pour avoir une plage alimentaire de cueilleur.

Passons maintenant à votre cambuse, elle aussi sera divisée en trois parties, une partie réservée aux aliments permanents, une autre aux saisonniers et une dernière aux aléatoires.

Une cambuse de cueilleur, c’est une cambuse en mouvement, une cambuse figée, ça vous fige. Vous valez beaucoup plus que ça…

Dans chaque partie de votre cambuse (permanents, saisonniers et aléatoires), il y aura des entrants, des élus et des sortants.

Les élus, sont les aliments dont je me régale en ce moment, les sortants sont les aliments dont je me suis régalé « jusqu’à plus soif » et qui sont en train de tomber en disgrâce, et les entrants sont l’avenir.

Vous êtes responsable de votre cambuse, c’est vous qui allez la dynamiser en renouvelant régulièrement les entrants. Aller au marché des cueilleurs pour ce faire est une loterie, c’est sûr, mais pour gagner, il faut jouer, prendre un risque, on ne sait jamais… Tout ce qu’on risque, c’est de gagner…

Donc je vais au marché des cueilleurs pour dynamiser ma plage alimentaire, pour prendre un risque, pour acheter trois nouveaux permanents, trois nouveaux saisonniers et trois nouveaux aléatoires que je testerai dans l’espoir que l’un ou l’autre d’entre eux vienne remplacer ceux que mon système sensoriel est sur le point de bannir.

Maintenant que votre cambuse est dynamisée, vous n’allez plus pouvoir vous endormir dans vos habitudes. Le crudivore qui me dit qu’il a toujours la même chose dans sa cambuse est vraiment à plaindre, il va se planter, c’est sûr, il va forcément vouloir compenser, mélanger, transformer pour sauver la mise du plaisir, pour exister quoi…

La plage alimentaire du cueilleur comprend 5 catégories correspondant à 3 niveaux de disponibilité naturelle. Ces catégories vont être très utiles pour savoir quels aliments tester, quand les tester et à quelle fréquence.

  1. Permanents :
    •  légumes, algues et coquillages (œufs, noix de coco…) ;

  • Saisonniers :
    • Courte durée : fruits frais
    • Longue durée : oléagineux en coque (noix diverses et variées, caroubes, tamarin, casse etc.) ;

  • Aléatoires :
    • sucres concentrés : fruits à très fort indice glycémique (dattes, fruits séchés naturellement, miels)

    • protéines animales terre et mer : viandes fraîches et viandes affinées, poissons et crustacés

Et à venir

La vie du cueilleur d’hier à aujourd’hui, la boucle est bouclée, mais l’homme n’est pas qu’un ventre, il est aussi une tête, un affect et un souffle de vie dont je vous parlerai dans un autre article à venir.

En effet, l’état physiologique du cueilleur a un impact considérable sur sa vie intérieure et sa façon d’appréhender le monde extérieur et les relations qu’il entretient avec lui. Lorsque le champs de bataille du système digestif se transforme en plaine paisible, c’est porté par un état de sérénité sensorielle merveilleux que le cueilleur vit sa vie.


Dominique Guyaux

Dominique Guyaux

Partager cet article

24 Responses

  1. Bonjour Dominique,
    Tout ça me paraît très logique mais assez complexe à mettre en place. Comment faire les courses? Merci pour votre reponse😁

    1. Bonjour Martine,
      J’ai écrit récemment un article répondant à cette question : Révélation sur la gestion de la plage alimentaire d’un crudivore, que vous pourrez trouver dans le menu Article de mon site.
      Bien cordialement,
      Dominique

  2. Bonjour,

    J’ai trouvé votre article très intéressant !
    Juste une question : vous ne considérez pas les oeufs comme une protéine animale mais comme un permanent, pourquoi ?

    Merci

    1. Bonjour,
      Parce qu’ils sont accessible toute l’année sous les tropiques et les volatiles, entre autres, sont attirés par les déchets produits par l’homme quand il mange. Il faut aussi penser à une foisonnante diversité de la faune dans le biotope originel du cueilleur (forêt, savane et milieu aquatique).
      Cordialement,
      Dominique

  3. Bonjour Dominique
    Merci pour ce partage de votre immense travail, c’est fascinant.
    Je me pose une question sur les légumes, que vous placez dans les permanents. Quels types de légumes poussent naturellement dans l’univers du cueilleur ? Nous sommes bien avant le temps de l’agriculture si j’ai bien compris. S’agit-il plutôt de racines et de feuillages, orties etc… ? Quels autres légumes poussent à l’état sauvage ?
    Un immense merci pour vos échanges.
    Candice

    1. Bonsoir Candice,
      Il y a des permanents dans les trois environnements que fréquentait le cueilleur : la forêt, la savane et un milieu aquatique. La bonne question à se poser pour savoir si un aliment natif est un permanent ou pas, c’est de chercher à savoir si on pourrait accéder à cet aliment toute l’année dans un environnement tropical. Toutes les plantes à croissance rapide (légumes), certains fruits, des algues et des coquillages sont des permanents en Afrique.
      Cordialement,
      Dom

  4. Bonjour,
    Merci pour tous vos articles qui sont très intéressants.
    Savez-vous comment le cueilleur mangeait les noix, amandes, noisettes, avait-il des outils pour casser les coques ?
    Par ailleurs, actuellement on parle beaucoup du trempage pour les oléagineux, graines … pour supprimer les inhibiteurs d’enzymes, pour la digestibilité, … : est-ce que le cueilleur faisait aussi ce trempage ? Si non, n’avait-il pas les mêmes inceonvénients que nous avons aujourd’hui à manger ces aliments sans les faire tremper préalablement ?

    1. Bonjour Cyril,
      Les chimpanzés utilisent des cailloux pour casser des noix, le cueilleur devait certainement utiliser la même technique.
      Non le cueilleur ne pratiquait pas le trempage, et j’y suis résolument opposé pour deux raisons : la disponibilité naturelle des oléagineux est très restreinte (une fois par an et pas tous les ans), et cette transformation modifie les appels et les arrêts sensoriels. Trempés, vous pouvez en consommer bien plus que non trempés et donc bien au-delà de vos besoins. La question des graines germées est différentes, mais trop long à expliquer ici (voir l’Éloge du cru ou l’Annexe au Plan Cru).

  5. Bonjour,

    J’ai essayé de suivre le régime du cueilleur pendant 3 jours et ça ne m’a pas bien réussi au niveau digestif (diarrhée au bout de 3 jours) et perte de poids alors que j’ai déjà un imc faible.
    Je suivais auparavant un régime sans gluten, produits laitiers et produits ultra transformés mais pas crudivore. J’ai également fait des jus de légumes pendant 6 mois puis arrêté car ils ne me réussissaient plus. Et oléagineux trempés (je viens de lire que vous étiez contre ainsi que les jus dont les produits ne sont pas sélectionnés par l’olfaction)
    J’ai lu ici et là que le passage au tout cru pouvait engendré ce type de désagréments mais je pensais que le fait de manger un seul aliment à la fois limiterait ce problème. Peut-être n’ai-je pas choisis les meilleurs aliments, peut-être ne les ai-je pas. pourriez-vous me dire ce que vous pensez de mon expérience ?

    Bien cordialement

    1. Bonjour Jérôme, il m’est difficile de vous répondre avec aussi peu d’informations sur votre façon de mettre en pratique le comportement alimentaire du cueilleur. Cueilleur, c’est bien plus que du mono-aliment, la compréhension de la classification des aliments en fonction de leur disponibilité est essentielle par exemple. Un autre point important, une simple lecture de l’éloge du cru ne permet pas d’effacer toute la logique culinaire qui est profondément ancrée en chacun de nous. C’est pourquoi le stage d’initialisation sensorielle est important, car si on peut « croire » avec sa tête, c’est avec son corps qu’on peut « savoir ».
      Si vous le souhaitez nous pouvons en discuter par téléphone ( voir le formulaire du menu « Contact » de mon site.
      Bien cordialement,
      Dominique

  6. Bonjour Dominique, c’est avec beaucoup de plaisir que je regarde vos vidéos et je lis et relis l’éloge du cru. C’est vrai que ce n’est pas facile d’effectuer la transition vers le cueilleur mais le plan cru « sans pression » m’encourage. Cependant, j’ai une question bête voire très bête : il est acquis que la consommation de lait animal est récente. En sommes-nous certains car à l’époque des cueilleurs vivait peut-être « l’ancêtre des vaches ou des brebis ou autres » que les hommes pouvaient traire et boire le lait.
    Est-ce totalement contredit par les faits d’imaginer cela
    Bien cordialement
    jean-luc

    1. Bonjour Jean Luc,
      Oui, on sait que le cueilleur ne consommait pas de produits laitiers même si, bien sûr, les femelles mammifères nourrissaient leur petit avec leur propre lait. On le sait parce que nous avons des preuves en effet, seule une forte proportion d’azote 15 dans les dents et les os fossilisés peux prouver la consommation d’aliments lactés. Chez l’homme, on ne trouve rien de tel avant le néolithique (- 10000 ans).
      Je sais qu’il est difficile de mettre en pratique le cueilleur, et c’est pour ça que j’organise des stages d’initialisation sensorielle…
      Bien cordialement,
      Dom

  7. Merci, Dominique, pour tous vos articles, que je découvre (je n’avais pas vu la rubrique articles !), c’est une mine pour moi ! Plus je pratique le cru du cueilleur sensoriel, plus je me sens bien. Par contre j’avais trempé puis déshydraté de très grands quantités d’oléagineux et je me rends compte que ces oléagineux ne m’attirent plus du tout si je me fie à mon odorat… Dommage, je serai pour la prochaine fois qu’il faut les prendre en coque. Cette transition me revient cher entre mon panier bio qui ne m’apporte presqu’aucun élu (pas étonnant, ça fait des mois que certains légumes reviennent) et maintenant les oléagineux… Enfin ça n’est qu’un mauvais moment à passer, le gain en terme de bien être est déjà là et en terme de santé à venir, j’en suis sûre. Ma question : pour vous est-ce une contre indication pour devenir formateur en transition alimentaire vers le mode cueilleur quand on est déjà coach de régénération avec le tampon Thierry Casasnovas ? J’avoue que ça me semble complémentaire et ça me plairait bien.

    1. Bonjour Sophie, quelle drôle d’idée que de faire subir un tel traitement à vos oléagineux? Ce faisant, vous en faite un aliment qui n’existe pas dans la nature (ou alors très très exceptionnellement) et que notre système sensoriel ne sait pas plus gérer que toutes les autres transformations culinaires. A ce sujet, je suis résolument opposé à la pratique qui consiste à faire tremper les oléagineux une nuit avant de les consommer pour soi-disant améliorer leur assimilation par l’organisme (les fameux inhibiteurs d’enzymes). Nous coévoluons avec ces noix depuis des millions d’années et notre organisme sait parfaitement les gérer dans leur état natif, sans que personne y mette son grain de sel sous prétexte d’améliorer la nature. Je développerai d’ailleurs ce sujet dans un prochain article car il me semble important de souligner que cette transformation trompe systématiquement notre système sensoriel en rendant ces noix plus apétantes qu’elles ne le devraient, ce qui nous pousse à en consommer bien au delà de nos besoins. Bref, c’est aussi une supercherie car la plage alimentaire du cueilleur originel n’a pas besoin de « compléments ». Ce qui n’est pas le cas d’autres modes alimentaires tels que le véganisme ou d’autres approches non sensorielles, qui peuvent effectivement induire des carences et où cet apport peut présenter un intérêt certain. Cordialement, Dominique

      1. Merci Dominique pour votre réponse, en effet, ça semble logique.

        Tous les milieux crudi non sensoriels que j’ai fréquentés prônent cette façon de faire, Thierry le premier, j’ai suivi le mouvement parce que l’explication des inhibiteurs d’enzymes me semblait tout à fait probable.

        Désolée encore une question, les légumes facto fermentés maison à partir de Quinton en anaérobies font-ils partie de la plage alimentaire du cueilleur, probablement,nt dans la catégorie les aléatoire dans ce cas ?

        Donc si je résume, je donne à qui veut mes bocaux d’oléagineux (et graines !) trempés séchés, mon panier bio et peut-être aussi mes bocaux de facto fermentation maison et mon bidon de 20 litres de Quinton… Ca va me revenir cher, mais mon organisme m’envoie des signaux pour me dire que ça vaut le coût…

      2. Bonjour Sophie, je pense que le lactofermenté ne peut être considéré comme normal pour un cueilleur, mais il n’en reste pas moins intéressant comme joker dans certaines circonstances (sans devenir une norme donc). Ne jetez pas tout, le lacto peut dépanner ce n’est pas une transformation trop grave et ça se conserve….

  8. Bonjour Dominique, Je vous découvre et je viens de lire avec beaucoup d’intérêt plusieurs de vos articles. J’adore. Et je regrette de ne pas vous avoir connu du temps où je vivais sous les tropiques. Et je me pose une question, comment peut-on être certain que notre ancêtre cueilleur ne mangeait qu’un seul aliment par prise alimentaire ? Que se passe-t-il si sur le lieu où il fait sa prise alimentaire il y a deux aliments, par exemple noix de coco et algue (bord de mer) ? Est ce que le fait qu’il consomme l’un en excluant l’autre va dépendre de ce que la sagesse nutritionnelle de son corps va lui demander en priorité ? Merci pour votre travail. Cordialement.

    1. Bonjour Xavier,
      Et tout d’abord, merci pour l’intérêt que vous manifestez pour mon travail.
      La réponse à votre question est oui, le choix va dépendre de la sagesse sensorielle de son organisme, mais l’expliquer à une personne qui n’a pas acquis les bases de l’alimentation sensorielle est une gegeure. Je ne saurais donc mieux vous conseiller en vous orientant vers la lecture de l’éloge du cru.
      Cordialement,
      Dominique

  9. Bonjour Dominique,
    Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre travail extraordinaire et pour cet article riche en enseignements.
    Ma question est la suivante : est-il possible d’être trompé par l’alimentation sensorielle ? Si nous prenons l’exemple des dattes, le corps peut-il nous transmettre le besoin de consommer abondamment ce genre d’aliments très sucrés malgré nous ? Je pense notamment au candida albicans et aux vers intestinaux.
    Merci pour votre attention

    1. Bonjour Jérémy,

      Trompé par l’alimentation sensorielle, je ne le crois pas, hormis en cas de défaillance fonctionnelle de l’organisme.

      Par contre, il est possible de se tromper soi-même si on ne prend ps en compte la disponibilité naturelle des aliments. Si, par exemple, on consomme un fruit (sucre) toute l’année alors qu’il n’est naturellement disponible que durant sa période de maturité (catégorie saisonnier) ou des figues séchées tous les soirs alors que dans la nature on n’en trouve que rarement et pas tous les ans (catégorie aléatoire).

      Vous posez de bonnes questions, je suis sur que la lecture de l’Éloge du cru comblerait votre curiosité.

      Cordialement,

      Dominique

    2. Bonjour Jérémy,
      Merci merci…
      La question.
      La réponse : oui et non.
      Malgré nous oui, si c’est au service de « nous »
      Donc oui en phase de transition alimentaire, et non en routine sur le long terme en faisant fi de la disponibilité naturelle de cette catégorie alimentaire (sucres concentrés).
      Autre aspect, candidas, et même réponse, le respect de la disponibilité naturelle des aliments, et donc la fréquence de leurs interrogation, permet effectivement d’affamer les candidas, mais il faut savoir trouver un plaisir juste dans ce qu’on mange à la place (bonne approche sensorielle, et belle cible à plaisir atteinte).
      Les vers intestinaux, la question mérite un article que j’ai sous le coude depuis au moins deux ans et qui devrait bientôt voir le jour…
      Cordialement

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :