Révélations sur la viande

Révélations sur la viande

Texte : Dominique Guyaux / Illustrations : Jo Ross

[Vidéo sur le sujet en fin d’article]

Cet article concerne tous les crudivores qui ont décidé de ne plus consommer de viande pour des raisons morales. Autrement dit : tous les vegan, végétariens et végétaliens qui mangent cru.

Depuis deux ans, j’ai organisé de nombreux stages d’initialisation sensorielle. Parmi les participants déjà crudivores, certains ne consommaient plus de viande depuis plus ou moins longtemps. C’est le comportement de ces personnes durant les séances de sélection sensorielle qui m’a alerté et conduit à écrire cet article.

Tout d’abord, comment se déroule une séance d’initialisation sensorielle ? Mes dix stagiaires sont assis avec un bandeau sur les yeux et je leur passe un aliment sous le nez en leur demandant de noter leur appréciation sensorielle de -10 à +10 (du rejet total à l’attirance extrême). Pour couvrir l’ensemble de la plage alimentaire, il faut un certain nombre de séances : une pour les légumes (proximité), une pour les fruits (saisonniers), une pour les protéines animales (aléatoires), une pour les sucres concentrés (aléatoires), et il y en a même une qui permet d’évaluer les eaux (par leur goût cette fois).
A la fin de la journée, chaque personne se retrouve avec une carte d’identité sensorielle qui lui est propre et révèle les besoins de son organisme de façon très précise à ce moment de sa vie. Chacun sait alors ce qu’il doit manger et en quelle quantité pour combler ses manques. Il sait aussi quels aliments vont lui procurer le maximum de plaisir sans avoir besoin de recourir à des artifices, et également quels aliments il doit éviter de consommer à ce moment-là.
L’expérience est toujours surprenante pour les stagiaires, voire bouleversante, car chacun d’eux va être directement confronté à la diversité des réponses en découvrant les notes et les réactions des autres, et pourtant tous ont senti le même aliment.
Dans le cas de la séance des protéines animales, qui permet de tester une douzaine de protéines (viandes et produits de la mer), que les personnes consomment de la viande ou non, on observe la même diversité de réponses sensorielles : certaines, les yeux bandés donc, sont très attirées, d’autres moins, et d’autres encore sont carrément rebutées.

Une palette de protéines animales

Chez les personnes qui sont attirées, j’ai été très étonné d’observer une grande différence d’intensité de la réponse sensorielle suivant qu’elles consomment habituellement de la viande ou non. La grande surprise est venue du flot de salive produit en réponse à la perception de cette odeur chez ceux qui ne consomment pas de viande. Un flot si abondant que ces stagiaires, dépassés par cette soudaine réaction physiologique, en ont oublié de fermer la bouche pour retenir leur salive ! Je vois encore leurs grands sourires et leurs visages illuminés, alors que leurs témoignages exaltés se succèdent.

Un flot de salive…

Comment expliquer ce comportement et quels enseignements peut-on en tirer ?
Notons déjà que ces données sensorielles (grande attirance et forte salivation) et leur perception ne sont pas induites par un raisonnement, elles sont produites par l’organisme lui-même en réponse à une odeur.
Si l’on peut discuter un raisonnement, les faits sont quant à eux indéniables, et ils nous disent qu’il n’y a pas de règle physiologique en matière de consommation de viande. Certaines personnes doivent en consommer pour être en parfaite santé et s’en régalent, d’autres doivent vraiment l’éviter, et d’autres encore peuvent s’en passer sans risque.
Il y a d’ailleurs de fortes chances pour que des causes génétiques se cachent derrière cette curieuse diversité. En effet, certains d’entre nous descendent de peuples ayant été contraints de consommer beaucoup de viande pour survivre (comme lors de la dernière glaciation en Europe), mais d’autres sont issus de peuples à tendance végétarienne (comme les ancêtres des Indous, probablement).
Brassage génétique oblige, dans une même famille, il est tout à fait possible de se retrouver avec un enfant mangeur de viande et un autre non mangeur de viande. Le travail du célèbre naturopathe Peter J. d’Adamo, qui a associé les différents groupes sanguins à des tendances alimentaires (par exemple, le groupe O correspond aux mangeurs de viande), va d’ailleurs dans le sens de cette interprétation des faits.
Alors, qui d’entre nous doit ou peut manger de la viande ? Seul le sensoriel est en mesure de le déterminer.
Ecartons d’abord les personnes qui n’aiment pas la viande et n’en consomment pas pour cette raison-là. Elles, elles sont repoussées par son odeur, car lorsque la viande est crue et sans artifices, les réponses sensorielles sont puissantes et incontournables.

Irrésistible…

Mais en ce qui concerne les crudivores qui ont fait le choix de ne plus consommer de viande pour des raisons morales liées à la condition animale, et uniquement chez eux, il en va tout autrement.
Pour bien me faire comprendre, je vais tout d’abord vous décrire le comportement alimentaire d’un crudivore qui, par exemple, apprécie énormément les arachides. Il en mange pendant des jours et des jours, puis les choses se calment. Les arachides perdent de leur attrait et il part à la recherche d’un autre aliment susceptible de le régaler autant. Néanmoins, il ne va pas se débarrasser de son stock d’arachides car dans quelques jours, il pourrait bien les tester à nouveau avec bonheur. Lui, il sait qu’un jour ou l’autre elles pourraient à nouveau l’attirer, et que c’est en testant qu’il pourra s’en rendre compte.
Prenons maintenant le cas d’un crudivore qui a volontairement cessé de consommer de la viande, et n’en teste donc jamais. Si son organisme en manque et qu’il ne la teste jamais, il ne le saura jamais.
Or, si l’on peut compenser le manque d’arachides par d’autres aliments, par quoi pourrait-on remplacer la viande ?
De nombreuses personnes font usage de compléments (vit. B12, etc…) et/ou associent des légumineuses à des céréales afin de pallier le manque de protéines. Mais s’il était réellement possible de compenser de cette façon les carences induites par la privation de viande, comment expliquer les réponses sensorielles exacerbées que j’ai observées durant mes stages ?
Le croire avec sa tête est une chose, le savoir avec son corps en est une autre.
Il est trop bête de risquer de passer sa vie à ramer, fatigué du matin au soir, d’autant qu’il est très facile d’interroger son système sensoriel pour savoir ce qu’il pense de la viande sans même être obligé d’en consommer.
Pour vous éclairer sur votre véritable nature alimentaire, il suffit d’un test simple dont je vais maintenant vous décrire la procédure. Celle-ci est suffisamment détaillée pour être mise en œuvre chez soi et de façon autonome.
Tout commence par une petite évaluation sensorielle ciblée sur les protéines animales, que je vous conseille de renouveler tous les 3 mois car votre état physiologique change avec le temps.
Vous aurez besoin de 100 grammes de 3 sortes de viandes différentes. Essuyez-les avec du papier absorbant et placez-les sur une grille au réfrigérateur pour que l’air puisse bien circuler autour : essuyez-les à 2 reprises le premier jour, une fois le deuxième jour, et continuez les jours suivants jusqu’à ce que la viande soit bien sèche en surface. Vous pourrez ainsi la conserver durant plusieurs mois.
Dans quel but, allez-vous me dire ?
La viande est vivante, il y a notamment des levures qui s’y développent, une viande affinée (ou maturée) pendant 1 semaine est très différente d’une viande affinée pendant 2 mois. Or, comme vous ne savez pas quelle durée d’affinage correspond à vos besoins, vous allez le déterminer tout simplement en testant régulièrement vos échantillons. Tous les jours au début, puis tous les trois jours, et enfin toutes les semaines.
Tester… c’est-à-dire ? Tout d’abord, sortez la viande du réfrigérateur pour l’amener à température ambiante. Puis masquez-vous bien les yeux, sinon ça ne vaut rien, et demandez à quelqu’un de vous passer sous le nez une viande après l’autre. Il est important d’essayer de vous déconnecter de l’image que vous avez de la viande durant ce test, d’essayer d’être neutre. N’oubliez pas que ce n’est qu’un test et qu’à aucun moment vous n’aurez pas à en consommer.


Chaque échantillon peut être perçu de trois façons très différentes :

– si son odeur est très repoussante, attendez quelques jours avant de le tester à nouveau. S’il n’y a pas d’évolution, vous n’aurez plus qu’à le donner à votre chat ; cela ne vous aura coûté que trois sous, et vous saurez à quoi vous en tenir. La viande, effectivement, c’est pas votre truc en ce moment ;
– si l’odeur vous semble intéressante, qu’elle éveille en vous une certaine curiosité olfactive, mais que vous ressentez de la culpabilité à l’idée d’en consommer, écoutez-vous : il est peut-être un peu tôt pour vous jeter dessus tous crocs sortis, mais y goûter, sans se forcer bien sûr, pourquoi pas ? Et si vous n’y goûtez pas cette fois, ne l’oubliez pas pour autant, il vous faudra absolument tester à nouveau cet échantillon le lendemain et les jours suivants, tant qu’il vous attirera. Ce petit jeu pourra soit vous lasser, soit vous débloquer psychologiquement si un jour le niveau d’affinage correspond à celui que votre organisme attendait ;
– et enfin, si l’odeur est extraordinairement attirante, qu’elle évoque des images merveilleuses et engendre un flot de salive dans votre bouche, c’est que vous avez indéniablement besoin de viande. Lorsque vous ouvrirez les yeux, vous associerez alors les perceptions sensorielles extraordinaires que vous venez de vivre à une image positive de cette viande, en lieu et place de l’image négative qui vous en aviez auparavant.
Ce que j’ai pu observer durant mes stages est sans équivoque : quand la personne goûte et trouve cela extraordinaire (et s’étonne de se régaler autant…), c’est la « signature », le signe de la nature, de votre nature.
Cela peut vous arriver à n’importe quel niveau d’affinage, avec une viande de 3 jours ou de 3 mois, mais peut aussi ne jamais vous arriver.
Ce petit test sensoriel permet de savoir si vous devez manger de la viande ou non. Et si oui, il vous indique en plus le niveau d’affinage qui convient le mieux à votre organisme.
Je pense que le choix de ne pas consommer de viande pour des raisons morales ou éthiques liées à la cause animale est vraiment respectable. Cependant, je me suis senti moralement obligé d’informer tous les crudivores vegan, végétariens et végétaliens de l’existence d’un risque de santé pour certains d’entre eux. Et par la rédaction de cet article, j’apporte donc la méthode qui permet de détecter les personnes concernées par ce risque.
Je rappelle une nouvelle fois que cette expérience ne peut être utile qu’à des crudivores, parce qu’ils sont les seuls à pouvoir faire une confiance « aveugle » à leur système sensoriel. Chez les culinaires, ce dernier est systématiquement trompé par les aliments transformés (cuisson, assaisonnements, etc.), ce qui prive l’organisme d’informations capitales sur ses besoins.
En conclusion, compte tenu de l’enjeu sanitaire, je recommande vivement aux crudivores vegan, végétariens et végétaliens de réaliser cette expérience sensorielle sans trop attendre, et aux lecteurs de cet article de le faire circuler le plus largement possible.

Dominique Guyaux

Texte publié dans « Du cuit au cru » par Médicis Éditions (2022)

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Dominique Guyaux

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14 Responses

  1. Salut Dominique,

    Je suis très intéressé par ce que partage, merci pour toutes tes recherches.

    J’ai une question, ne devrait ton pas sentir l’animal vivant et non un morceaux de viande prédécoupé?

    Car dans la nature un attrait pour la viande viendrais en premier lieux par un attrait vers l’animal vivant et une envie de le mordre, mordre dans la fourrure ou les plumes, les écailles…

    Je doute du fait que quiconque salive en sentant une vache, une poule, une caille, un lapin, une truite, vivante, alors qu’un loup, un ours, ou même éventuellement un sanglier aurait un attrait direct.

    Notre corps n’a aucun « outils » naturel (griffe canine etc) permettant de tuer avec facilité un animal et de découper directement dans la fibre musculaire, contrairement aux animaux carnivores ou omnivores.

    Sans rentrer dans le débat éthique et moral de la question, de nombreuse recherches scientifiques prouvent que l’être humain est fait pour une alimentation 100% végétale et crue, basée sur les fruit, légumes, et noix.

    Il me semble que tu as fait tes recherches avec une honnêteté exemplaire, mais je suis étonné que tu déclare et affirme avec certitude que l’être humain est omnivore.

    Étant donné que cette affirmation est la base de ton raisonnement, je me pose la question:
    As tu fais des recherche poussée sur le sujet ou te base tu uniquement sur l’hypothèse que les cueilleurs mangeaient des charognes?

    Personnellement je ne pense pas que l’estomac de l’être humain soit apte à digérer de la viande pourrie, bien que celui d’un carnivore qui a un système digestif très différent le puisse.

    Irène Grosjean qui est très renommée et pratique la médecine vivante de santé, explique que la graisse animale n’est pas assimilable par l’organisme humain, alors que la graisse végétale est très bien assimilée notamment pour le cerveau.

    Elle s’appuie entre autre sur les recherche du Dr Colin Campbell et son livre : « le rapport Campbell ».

    Qu’en penses tu, je suis très curieux de savoir sur quelle recherche tu t’appuie pour avoir la certitude que l’être humain est omnivore.

    Par ailleurs je te remercie encore pour ton travail fabuleux sur la formalisation du système intuitif du cueilleur adapté aux sociétés moderne occidentales!

    J’ai vraiment apprécié de regarder la vidéo de ta conférence au rencontre du vivant!

    Tout le meilleur,

    Mickaël

    1. Bonjour Mickaël,
      Toutes ces questions ne se posent pas vraiment, car nous savons que les cueilleurs consommaient peu de viande et essentiellement des charognes jusqu’à l’arrivée de l’outil et de la capacité de chasser, ce qui lui a permis d’accroitre sa consommation de viande.
      « Étant donné que cette affirmation est la base de ton raisonnement, je me pose la question:
      As tu fais des recherche poussée sur le sujet ou te base tu uniquement sur l’hypothèse que les cueilleurs mangeaient des charognes?  »
      Oui, je vais d’ailleurs très bientôt publier un article sur le sujet. Ce n’est pas une hypothèse, c’est un fait attesté et c’est sur ça que je m’appuie.
      Personnellement je ne pense pas que l’estomac de l’être humain soit apte à digérer de la viande pourrie, bien que celui d’un carnivore qui a un système digestif très différent le puisse.  »
      Le terme « pourrie » est très grossier et tendancieux, la maturation est un processus naturel dont certains stades peuvent être très appréciés sur un plan sensoriel par certains individus et pas du tout par d’autres.

      Irène Grosjean n’explique pas du tout, elle déclare en s’appuyant sur le rapport Campbel. 3 remarques :
      1) Le livre est un grand succès commercial, vendu à 500 000 exemplaires au cours des six premières années1. Il est abondamment cité en défense des régimes végétariens. En dépit de sa popularité, le livre a fait l’objet de nombreuses critiques2. Le livre est notamment dénoncé comme faisant une mauvaise interprétation des données du China Project3 ; l’auteur aurait abusivement simplifié et orienté ses conclusions4. De nombreuses études basées sur les mêmes données ont abouti à des conclusions différentes voire opposées à celles de T. Colin Campbell5. (Wikipedia)
      2) Il parle exclusivement de viandes cuites, consommées dans le cadre d’une alimentation culinaire et sans aucun guidage sensoriel.
      3) Il a raison concernant la viande cuite et les produits laitiers.

      Tu sauras très bientôt sur quoi je m’appuie en lisant l’article dont je t’ai parlé plus haut et qui s’intitule : Révélations sur nos racines digestives
      J’attends l’illustration de mon dessinateur avant de le publier mais je peux t’en mettre un extrait ci-après…
      Bien cordialement,
      Dom

      Révélations sur nos racines digestives
      Les scientifiques savent en partie quelles ressources alimentaires nos ancêtres ont consommées depuis 7 millions d’années .
      Ils peuvent analyser les microtraces d’usures gravées à la surface des dents fossilisées : celles issues de la consommation de viande sont très caractéristiques, tout comme celles de certains végétaux (graines, racines, noix, feuilles et fruits).
      « Les traces laissées sur les dents fossilisées
      En analysant, grâce au microscope à balayage électronique, l’émail dentaire on peut découvrir des stries d’utilisation provoquées par le type d’aliment mâché. L’existence de stries verticales et longues indiquent une alimentation à base de viande. Des stries horizontales témoignent d’une alimentation plus riche en végétaux. Par ailleurs, la consommation de feuilles laisse des traces de polissage sur les incisives.
      Les hommes, omnivores, ont des stries obliques depuis le début.
      … La proportion de 13 C par rapport au 12 C permet de repérer de rares humains se nourrissant presque exclusivement de viandes (Néandertaliens de Sclayn en Belgique et de Marillac en Charente). Le rapport strontium Sr/Ca calcium est élevé chez les plantes, diminue progressivement chez les herbivores et encore plus fortement chez les carnivores ».
      Merceron G., Escarguel G., Angibault J. M., Verheyden-Tixier H., (2010). Can Dental Microwear Textures Record Inter-Individual Dietary Variations? PLoS ONE, 5(3): e9542.
      Et :
      https://www.hominides.com/html/dossiers/alimentation-prehistoire-nutrition-prehistorique.php

  2. Salut Dominique,
    Je suis très intéressé par ce que partage, merci pour toutes tes recherches.
    J’ai une question, ne devrait ton pas sentir l’animal et non un morceaux de viande prédécoupé?
    Car dans la nature un attrait pour la viande viendrais en premier lieux par un attrait vers l’animal vivant et une envie de le mordre, mordre dans la fourrure ou les plumes.
    Je doute du fait que quiconque salive en sentant une vache, une poule, une caille, un lapin, une truite, vivante, alors qu’un loup, un ours, ou même éventuellement un sanglier aurait un attrait direct.
    Notre corps n’a aucun « outils » naturel (griffe canine etc) permettant de tuer avec facilité un animal et de découper directement dans la fibre musculaire, contrairement aux animaux carnivores ou omnivores.
    Sans rentrer dans le débat éthique et moral de la question, de nombreuse recherches scientifiques prouvent que l’être humain est fait pour une alimentation 100% végétale et crue, basée sur les fruit, légumes, et noix.
    Il me semble que tu as fait tes recherches avec une honnêteté exemplaire, mais je suis étonné que tu déclare et affirme avec certitude que l’être humain est omnivore.
    Étant donné que cette affirmation est la base de ton raisonnement, je me pose la question:
    As tu fais des recherche poussée sur le sujet ou te base tu uniquement sur l’hypothèse que les cueilleurs mangeaient des charognes?
    Personnellement je ne pense pas que l’estomac de l’être humain soit apte à digérer de la viande pourrie, bien que celui d’un carnivore qui a un système digestif très différent le puisse.
    Irène Grosjean qui est très renommée et pratique la médecine vivante de santé, explique que la graisse animale n’est pas assimilable par l’organisme humain, alors que la graisse végétale est très bien assimilée notamment pour le cerveau.
    Elle s’appuie aussi sur les recherche du Dr Colin Campbell et son livre : « le rapport Campbell ».
    Qu’en pense tu, je suis très curieux de savoir sur quelle recherche tu t’appuie pour avoir la certitude que l’être humain est omnivore.
    Par ailleurs je te remercie encore pour ton travail fabuleux sur la formalisation du système intuitif du cueilleur adapté aux sociétés moderne occidentales!
    J’ai vraiment apprécié de regarder la vidéo de ta conférence au rencontre du vivant!
    Tout le meilleur,
    Mickaël

  3. Vous conseillez aux crudivores végétariens vegan et vegetaliens mais peut être vous devriez aussi vous adresser aussi aux carnivores. Je m’excuse mais vous invitez aux crudivores de manger de la viande alors que ce n’est pas naturel de manger des cadavres . Sans parler de tous les incohérences pour notre physiologie qui n’est pas faite pour aller chasser ni déchirer les peaux, les chairs,les os et les digérer. Et passons sur les problèmes sanitaires. Moi depuis toute petite la vue et l’odeur de cadavres ou produits animaux comme oeufs lait fromage me révulse et encore pire depuis 10 ans que je mange 100% cru vegan , j’ai 61 ans . J’ai eu la chance enfant que mes parents malgré qu’ils mangeaient de produits animaux ne m’ont jamais obligé à en manger. Votre discours est tendancieux. Cordialement
    Sandra

    1. Bonjour Sandra, relisez moi, je ne conseille personne, ni les végéta…, ni les carnivores. Je montre comment savoir ce que votre organisme en pense au-delà de toutes vos perceptions mentales, sans aucun jugement de valeur, ce n’est pas mon propos, je suis ni pour ni contre. Il faudrait faire le test avec vous. Après, vous faites évidemment comme vous voulez, mais en connaissance de causes.

    2. Oui, Sandra, c’est un article très tendancieux et pas du tout neutre ! D’autant plus que d’acheter de la viande crue, c’est la certitude assurée de contaminer toute sa cuisine à E Coli et/ou autres joyeusetés des cadavres animaux… Non merci !!! Une étude scientifique a montré que dans les logements omnivores, les cuvettes des WC étaient statistiquement beaucoup plus propres que les surfaces des cuisines en terme de contaminations bactériennes… L’attrait sensoriel pour les produits animaux vient manifestement de certaines molécules aromatiques créées par des bactéries et/ou levures de surface… Si vous laviez la viande avant de la sentir, il est fort probable que l’attirance pour ces produits ressenties par certaines personnes s’évanouisse très vite… Bien cordialement

      1. Bonjour Aurélien,
        Sandra commence ça réponse en ces termes : Je m’excuse mais vous invitez aux crudivores de manger de la viande.
        Ce qui est rigoureusement faux. Une fois de plus, relisez l’article attentivement.
        Cordialement,
        Dominique

  4. Merci, Dominique pour cet article !
    Mon témoignage qui va dans le même sens :
    Après plusieurs années de veganisme, je suis passée au cru collecteur à 100% d’un coup (mais pas sensoriel) et…. j’ai dépéri. Je me suis bêtement entêtée à rester vegan (pour raisons éthiques) jusqu’à perdre mes cheveux, beaucoup maigrir (à partir d’un poids de départ de 44 kg pour 1m60), devenir émaciée. Puis j’ai fini par me rendre à l’évidence et consommer un peu de viande crue et c’est pleine de culpabilité que je me suis régalée. Depuis j’en consommais le moins possible (toujours pas en mode sensoriel) jusqu’à effectuer un jeûne de 10 jours où je ne rêvais que de viande et au sortir de ce jeûne, j’ai consommé un magret de canard entier cru (une partie légèrement séchée au déshydrater à 45 degrés, le reste sans attendre le séchage tant j’en avais besoin !

  5. Bonjour Dominique

    Mon expérience confirme ce qui est écrit dans cet article.

    Lorsque j’ai adopté l’alimentation sensorielle il y a plus de 30 ans, je sortais de 7-8 ans de végétarisme que j’avais adopté pour des problèmes intestinaux (constipation due à une malformation congénitale : un intestin trop long et qui fait des coudes) et non pas pour des raisons morales. Le végétarisme avait d’ailleurs beaucoup amélioré ma constipation, ce qui semblait confirmer l’un des arguments souvent utilisé par les végétariens en faveur de leur alimentation, à savoir que l’être humain ne serait pas fait pour manger de la viande du fait d’un intestin trop long.

    Lorsque j’ai débuté l’alimentation sensorielle, j’ai été très attirée par la viande. Il m’est souvent arrivé d’en manger plusieurs jours de suite et malgré la longueur de mon intestin qui est plus long que la normale, cela ne m’a jamais occasionné la moindre constipation. D’ailleurs, mon intestin n’a jamais aussi bien fonctionné que depuis que j’ai adopté l’alimentation sensorielle ; j’en oublie que j’ai cette malformation. Ceci confirme la puissance de notre système sensoriel.

  6. Bonjour tout cela m’interesse beaucoup,

    Outre les raisons morales qui me preocupent, beaucoup d etudes montrent les pbm liés à manger de la viande: oui il y a beaucoup de proteines dites complete en acides aminés, mais les animaux comme le mouton, la vache etc qui eux ne mangent pas de viande et créent leur propre protéines a base des acides aminés trouvais dans leur nouriture, cette protéine construite est different de la notre, et donc notre corps en la mangeant doit recasser cette protéine en redivisant les acides aminés trouvé dans les végétaux par ces animaux pour reconstruire sa propre protéine, et ce procédé entraine un effort pour notre corps ainsi que bcp de toxines et maintient toutes les inflammations dans le corps.

    De plus la graisse animale epaissis le sang et en et empeche l insuline de pouvoir stocker le trop plein de sucre dans les muscle ou les cellules adipeuse et entraine a therme cholesterol et diabete, puisque la glycemie reste dans le sang.

    La ou je rejoint du coup un peu tout le monde au final, c est que pour moi manger de la viande ne fait pas un grand bien au corps, mais nous sommes capable d en manger, notre corps est capable de quasiment tout manger de tte façon a part ce qui pourrait etre vraiment poison.

    Mais notre corps fera toujours ce qu il peut pour trouver quelquonque macro micro nutriment dans ce qu il ingere, maintenant etre capable de tout manger ne veut pas dire que c est bon.
    Notre corps est capable d ingerer de la drogue ce n est pas pour autant que c est bon.

    Donc oui dans une situation extrême de survie, notre corps nous poussera via la testosterone et autre pulsion à tuer un animal pour le manger et survivre et il se debrouillera avec ce qu il y trouve dedans, à savoir que cela devait etre plus ou moins ponctuel et donc qu apres avoir manger la viande, puis peut etre retrouvé un contexte alimentaire abondant ne mangeais pas de viande pendant un bon moment ce qui laissé au corps largement le temps de se netoyer et purifier apres les pbm évoqué liés à ingerer de la viande.

    Le pbm de nos jours si on consomme de la viande quotidiennement sans laisser ces periodes de non consommation ne laisse pas le corps se purifier et les graisses s accululent les toxines aussi, les inflammations aussi et cela cre bcp de pbm, sans parler des autres mauvaises habitudes de santé.

    Le fait de proposer a notre corps de maniere sensorielle me parait tres bien, car si nous avons pas de carences par une bonne gestion alimentaire nous ne devrions pas saliver comme un fou, et si nous salivons c est peut etre une indication que nous avons une carence, et que donc les situations de survie sont reproduites , mais nous ne sommes plus dans ces situations là, la nourriture est abondante partout donc, peut etre en interogeant comme vous le preconisez sur une grande plage alioentaire permettrais surement de trouver la carence et d oublier la viande et ces pbm lié a son ingestion.
    Elle peut etre donc un bel indicateur.

    Je veux aussi montrer que la viande peut tout simplement correspondre à un comportement integrer en nous, un comportement cruel, bestial qui nous ai necessaire pour nous defendre dans la vie, mais au sujet de la viande si nous savons nous maitriser et voir que a cet instant il n y a pas besoin d etre cruel pour la devorer car on peut trouver ailleurs, cela permet d apprendre le controle sur nos pulsions plutot que d y repondre  » betement » sans reflechir, cela est un autre debat sur les pulsions de l homme, pulsion de violence, de pouvoir etc pouvoir de l ego qui veut tjr tout de suite.

    Montrer egalement que si nous aimons tant la viande c est qu elle est souvent salé et grasse, et comme le sel et le gras doit etre amené par des aliments pour le corps il va reclamer et dire merci par le plaisir, mais avec le test sensorielle et crue c est bien car cela elimine ces facteurs amené par la cuisson et l assaisonement.

    En résumé oui manger de la viande est une de nos multiples possibilité de nous nourir et survivre, mais pour autant pas forcement la bonne, et de nos jours avec toutes les etudes faites pour trouver une alimentation complète, et un cerveau plus developer, une conscience évolue pour ne plus ceder aux premières pulsions qui nous traverse je pense que nous pouvons laisser les animaux tranquille.

    Plus personnellement, je ne mange plus de produits animaux, je fais bcp d activité, professionnel, sportive, artistique, de la musculation et j ai la forme, du muscle, et des resultat de santé, prise de sang etc optimum.
    Oui j aime la viande le fromage et autre car ils sont bourré soit de sucre soit de gras soit de sel, nous sommes trompé par cela, oui jaime le bœuf cru cela fait ressortir en moi l homme des cavernes, mais je prefere garder cette bestialité, cette agressivité, pour me donner de l energie pour mon sport, pour mes projets plutot que me.satisfaire en mangent de la viande et ainsi amener une satisfaction a mon corps ce qui le rendra passif apres satisfaction.

    C est le meme bénéfice gagné quand on fait du jeun, la douche froide, ou cesse de se masturber, on pousse le corps à continuer de vouloir chercher et donc a etre fort, alerte, dynamyque, concentré, si on lui donne tjr tout il reste faignant et stagne,
    Pour moi étant en bonne santé, quand je vois un bon morceau de steak et que jai une envie bestial qui monte en moi, je la garde et donne tout dans ma barre de muscul, ou cela peut servir pour aller parler courgeusement a une femme dans la rue plutot que cacher derriere un reseau social derrière son écran de tel, ou de créer des projets etc sortir de sa zone de confort.
    Cette meme energie que notre corps nous donne pour avoir le courage et la force de chansser un animal sans pitié pour le tuer le découper le manger à l epoque d avant, nous pouvons nous servir de cette energie pour bien des choses.

    Amicalement Fabien.

    1. Fabian,
      Bon, là je ne suis pas d’accord, vous cherchez des tas de justifications pour servir vos aspirations, et je ne tenterai pas de vous contredire ici, mais je vous renvoie à L’éloge du cru (ou j’aborde toutes ces questions) et à l’article sur la viande. Ceci dit, tant que vous vous en sortez superbement sans consommer de viande, ok, mais pas sûr, vous pourriez peut-être être beaucoup mieux avec de la viande. Autre point, il est possible que cela vous aille un temps, mais ces temps peuvent changer et si vous ne vous posez jamais la question (évaluation sensorielle de tempsp en temps), vous risquez de ramer à contre courant et, à termes de vous épuiser. Amicalement, Dominique

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