Les nombreuses façons de manger cru

Compte tenu de ce que nous savons maintenant, toutes les pratiques alimentaires conduisant à augmenter la part de cru dans l’alimentation sont à encourager. Des milliers de personnes y sont venus et de multiples écoles ont vu le jour :

Crudivorisme sensoriel, cueilleur, collecteur, instincto, crusine,  crudivores, crudistes, végétaliens, végétariens, végan, manger vivant, graines germées, jus, hypotoxique…

Tant et si bien qu’il est souvent difficile de s’y retrouver en toute logique, hors visions sectaires et interprétations ou explications hasardeuses, voire erronées.

Le travail réalisé dans ce mémoire EPHE a permis de mettre un peu d’ordre dans tout cela pour, au final, déboucher sur une mise en garde :

Attention, nous ne sommes pas qu’un ventre, nous avons une histoire, une vie sociale, des amours, voilà pourquoi aujourd’hui, ce mode alimentaire issu du fond des âges doit être vue comme une carte maitresse à utiliser en complément d’autres façons de manger cru. Et non pas comme une vérité absolue.

Manger cru est un chemin en soi mais ne doit pas être une fin en soi, car il est impératif de savoir pour pouvoir composer avec le monde dans lequel nous sommes nés et nous évoluons aujourd’hui.

Ce chemin est fait d’étapes : de l’hypotoxique du Dr Seignalet, aux jus pouvant servir de tremplin vers un cru plus complet, à la crusine qui permet de manger cru en composant ses plats ou ses repas comme un artiste, et de les partager en toute convivialité, au végétalisme, végétarisme ou végan, qui permettent de manger cru en assumant des convictions morales tout à fait justifiables, à condition d’en bien connaître les limites (associations profitables, complément vit 12 et D), jusqu’aux modes alimentaires dits sensoriels, comme ceux du cueilleur et du collecteur (instinctothérapie), qui offrent des avantages santé considérables mais tout autant d’inconvénients d’ordres pratiques.

Aucun de ces modes alimentaires ne doit être considéré comme une vérité absolue. Tous ont leurs avantages et leurs inconvénients et seule la connaissance peut permettre à chacun d’en faire un bon usage en fonction de ses propres contraintes de vie, culturelles, familiales, affectives, professionnelles, financières, etc.

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Dominique Guyaux

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16 Responses

  1. Bonjour Dominique, j ai écouté votre histoire et je suis moi même atteinte d une sep … Et je reste convaincu que le mieux manger à un impact sur la santé je ne m y suis pas encore mise car un peu peur !!! En tout cas merci de faire partager votre expérience avec nous .

  2. Bonjour Dominique-je vous ai écouté avec bp d’attention à St Julien de la nef – ainsi que la vidéo de Thierry hier- je voudrais savoir si dans toutes vos recherches -vous avez abordé les pbs de dépendances- tabac et boulimie- toutes deux liées – à mon avis à la question de l’oralité
    donc des pbs psychologiques
    Merci de m’éclairer
    Danièle

    1. Bonjour Danièle,
      Ces deux systèmes de compensations, car c’est bien de cela qu’il s’agit, ont des similitudes indéniables, mais ils diffèrent profondément par de nombreux aspects. Ceci étant, dans la mesure où le support matériel de l’expression de la psychologie est le cerveau, l’état physiologique de ce dernier est prépondérant quant à l’expression de ces deux problèmes. Un cerveau mal nourri souffre, la page sur laquelle s’inscrivent toutes nos expériences et notre vécu n’est pas vierge, ce n’est pas une page blanche, c’est une page grisée. L’impact des expériences négatives est amplifié, et l’impact des expériences positives est minimisé. Lorsque le cerveau est bien nourri, tout comme le reste de l’organisme, le support cérébral des expérience et du vécu est neutre. Il profite au maximum du bon, et le mauvais reste cantonné dans ses limites sans emballement. C’est pourquoi les personnes qui passent d’une alimentation physiologiquement paradoxale à une alimentation physiologiquement naturelle sur le plan de l’évolution se sentent pousser des ailes. J’ai raconté ces transformations que j’ai personnellement vécues dans « Quand je serai seul avec la mer » et j’ai décortiqué cette question dans « L’éloge du cru » en introduisant la notion de « sérénité physiologique ». Ceci étant, il y a bien des façons de mal manger cru, mais ce n’est pas une fatalité. En tous cas, ce n’est pas en opposant les différentes façons de manger cru que l’on pourra trouver sa propre solution, c’est bien au contraire en les comprenant, en connaissant leurs avantages, leurs inconvénients et leurs limites que l’on pourra en toutes situations trouver la moins mauvaise des solutions à défaut de pouvoir suivre un idéal en permanence. Un idéal qui, de toutes façons, n’existe pas en ce monde qui n’est pas le nôtre.
      Dominique

      1. En me relisant, concernant : « Un cerveau mal nourri souffre.. », je voudrais ajouter qu’un cerveau « à la tête » d’un corps qui souffre, et ce quelle qu’en soit la cause (y compris à cause d’une alimentation inadaptée), a cette souffrance inscrite dans ses circuits, en fond de tâche. Et c’est cette souffrance qui vient griser la page dont je parle ensuite.
        Dominique

      2. Merci infiniment pour votre réponse éclairante-je vais me procurer votre livre « l’éloge du cru ». Cette notion de « sérénité physiologique » me parle bien. Merci pour ce travail si riche que vous nous partagez. En espérant assister à un de vos stages.
        Amicalement
        Danièle

  3. Bonjour Dominique,

    Merci de tout cœur pour votre témoignage très poignant et combien juste, la SEP est avec moi depuis 1991.

    Depuis que je mange cru j’ai pu récupérer des forces, c’est magique, deux ans que je suis cette route.
    Mais quelle solitude, personne n’y croit et les liens sociaux éclatent. Donc je vais au restaurant une
    fois toutes les 2 semaines environ. Pas top je le sais mais autrement je suis seule….. La maladie ne
    me permet pas encore de préparer des repas crus et d’inviter les personnes.

    Je vis en Suisse et les croyances de la société sont bien ancrées. Depuis le début de la maladie j’avance seule
    sur mon chemin d’abord avec les principes alimentaires de la doctoresse Kousmine et ensuite sans gluten et sans
    produits laitiers mais les aléas de la vie, décès , séparation ont pénalisés mon état de santé. Mon corps n’a
    pas acceptés les traitements « chimiques ». Il y a deux ans j’ai découvert les vidéos de Thierry Casasnovas.
    Dès ce jour-là j’ai bu mes jus et consommé des crudités avec un restaurant de temps en temps.

    Je vous remercie de vos paroles et de votre livre que je vais me procurer rapidement.

    Au fond de moi , depuis 1990 j’ai gardé espoir et suis certaine de pouvoir me remettre de ce
    -fichu fléau-. Si seulement d’autres malades de la Sep parvenaient à y croire d’abord, a essayer
    ensuite ce serait magique.

    De tout cœur merci pour votre gigantesque travail qui, je l’espère arrivera à convaincre.

    Je vous souhaite beaucoup et bonheur et de joie. Avec mes meilleurs messages.

    Francine

  4. bonsoir Monsieur guyaux,
    je viens de découvrir votre parcours fabuleux. Si je peux me permettre je vous expose mes problèmes de santé : j’ai fais un infarctus du myocarde avec nécrose d’une partie du muscle cardiaque en 2004, insuffisance cardiaque, pose de stent, je suis évidemment sous traitement médical protocole cardiologique oblige.
    En février 2015 un AVC ischémique, ajout de préviscan au traitement déjà en cours avec les effets que cela génère.
    Je regarde depuis pas mal de temps les vidéos de Thierry Casanova mais n’ai pas encore vraiment sauter le pas, je fais quelques jus verts et fruits tous les jours, mais pas une alimentation crue pour mes repas, je ne crois pas être capable de manger des protéines animales crues, je peux supprimer les céréales sans problème mais je mange des légumineuses et légumes cuits ainsi que des protéines cuites (poisson, viande en petites quantité et pas tous les jours ). J’ai peur de prendre des risques pour ma santé, pourriez vous m’éclairer, m’expliquer, me donner votre avis.
    Lorsque je vois votre réussite et celle de thierry je m’interroge pour ce qui me concerne.
    D’avance je vous remercie, je ne sais plus que faire il y a tellement d’avis contradictoires, les cardiologues n’ont aucunes notion alimentaires, certains préconisent la diète méditerranéenne, supréssion des statines etc…

    Cordialement

    Marie-Pierre

    1. Bonjour Marie-Pierre,
      Personne ne pourra vous dire ce que vous devez manger, seul votre système sensoriel peut le savoir. Lorsque vous dites que vous ne pensez pas pouvoir manger des protéines animales crues, vous faite une erreur, ce n’est pas votre pensée qui peut savoir si vous avez besoin d’en consommer ou pas. Votre organisme dispose d’un système d’évaluation des besoins internes qui informe en permanence votre système sensoriel périphérique de son état pour vous orienter vers tel ou tel aliment en fonction de ses besoins. Vos seuls guides sont l’olfaction, la gustation et la digestion, à la condition impérative de leur soumettre des aliments natifs, c’est à dire non transformés.
      Mais il serait beaucoup trop long de vous expliquer tout cela dans ce message et je ne saurais trop vous conseiller de lire « L’éloge du cru ». Vous y verrez beaucoup plus clair dans tous ces avis contradictoires.
      Cordialement.
      Dominique Guyaux

    2. Bonjour Marie Pierre, je me permets de partager une expérience qui me permet d’éviter un infarctus du myocarde à chaque fois que je le sens venir (j’en ai eu dans le passé, mais qui était sans symptomes apparents, cela a laissé des séquelles et une faiblesse de ce côté). Voici un jus qui permet de dilater rapidement les artères (aorte) pour laisser passer un caillot ou autre, qui bloque momentanément la circulation) – si je sens que la crise vient je prends quelques gorgées du jus, pour moi, le résultat est dans les minutes qui suivent 🙂 .. Autrement, j’en prends quelques cuillerées loin des repas, 1-2 fois par jour, afin de nettoyer les artères à long terme – J’ai remarqué que les symptomes disparaissent au bout de quelques semaines (douleurs dans la poitrine, etc..) et c’est durable … Voici donc ma potion de secours d’urgence, que je prépare avec un Extracteur de Jus : 1 part de Gingembre frais + 1 part (égal) de Citrons, dont j’enlève la peau verte (en gardant la partie blanche) + 1 part de vinaigre de Cidre + Du miel (mettre assez pour que ce soit buvable) + un peu de Cannelle en poudre (selon gout) + 1 petite gousse d’ail (facultatif) + 1 petit piment (facultatif SAUF si la crise est imminente !! car ça dégage !) – Pour la mesure, Un part peut correspondre au volume d’un de vos citron épluché par exemple – Si vous ẹtes dehors et pas de potion sous la main, je vous suggère d’avoir toujours sur vous un peu de piment séché (les plus piquants possible), afin de pouvoir en avaler si une crise se manifeste (en attendant que les secours arrivent) – personnellement je n’ai pas eu à m’en servir heureusement) – En ce qui concerne le CRU et les légumineuses, Pour ma part, je les fais germer (pois chiche, lentilles, etc..) et j’en fais du houmous cru, ou tout simplement dans les salades, c’est très bon et digeste, mais pourquoi pas passer à la vapeur rapidement si vous avez peur – je remplace aussi les céréales par des pommes de terre ou patates douces au four .. Au restau, je choisis beaucoup de crudités, on a pas mal de choix, et quelques petits écarts ne me font pas de mal .. A part quelques personnes très proches, j’évite de me proclamer crudivore, sauf quand le personne est susceptible d’etre ouverte à la chose, c’est juste pour éviter de perdre mon temps et le leur, à expliquer ou à justifier mon choix – car il faut dire que je rencontre beaucoup d’incompréhension et doutes de la part de mes amis…
      Bon courage à vous, et bonne santé !

  5. Bonjour Dominique,
    j’ai eu une première crise de SEP cette semaine ! c’était perturbant car cela m’a prise de court et ça ne ressemblait à rien de ce que j’ai pu connaitre et dans mon désarroi, j’ai trouvé votre Video avec Thierry sur Youtube, qui tombait à pic. et cela m’a vraiment donnée beaucoup d’espoir !

    Je voudrai savoir si vraiment vous n’avez plus les séquelles et avez pu récupérer toutes les facultés comme ‘Avant’ ?
    lorsque vous avez passé au CRU, aviez vous consommé beaucoup de poissons (qui sont censés contenir plus ou moins du mercure) ?

    Je me demande si je ne devrais pas enlever mes amalgames dentaires (à cause du mercure) qui datent déjà depuis 35 ans, ou bien les garder, en prenant soin d’éliminer régulièrement ces toxines (par la prise de chlorella, coriandre, zeolite), qu’en pensez vous, aviez vous des problèmes avec les métaux lourds ?

    Comme c’est un tout début de SEP, j’espère pouvoir m’en sortir avec un style de vie et une alimentation adéquate et votre histoire me motive et me soutient car je ne peux en parler à personne, surtout pas ma famille (médecins et infirmière) – qui va me pousser vers la médecine traditionnelle .. ce que je souhaite éviter à tout prix, car je n’y crois pas et ne souhaite pas m’empoisonner plus avec des traitements allopathique.

    Du coup, je me sens assez seule à gérer ce problème .. En tout cas, j’essaies de le prendre du bon côté, à savoir que c’est une occasion pour une profonde remise en question de ma vie .. et qu’au bout, une retour à la santé, et pourquoi pas un témoignage de plus pour encourager les autres personnes à suivre le parcours de la santé et mieux écouter son corps ..

    J’attends avec impatience votre 2e video pour la suite … Merci de tout coeur pour votre partage et le message d’espoir que vous représentez.

    Louise Ky

    1. Bonjour Louise,
      Comment savez-vous que c’est bien une crise de sep? Après une seule crise, ce n’est pas évident du tout… En ce qui me concerne, pour répondre à votre question, j’ai des séquelles, mais je les gère bien. Et oui, je mangeais souvent du poisson, vivre en bateau ça aide. Pour les métaux lourds je ne suis pas compétent pour vous répondre, à ma connaissance je n’ai jamais eu de problème avec mais j’ai quand même fait le ménage du côté des amalgames dentaires. Ceci dit, je ne saurais trop vous conseiller de voir un médecin, pas forcément pour prendre automatiquement des tonnes de médicaments, juste pour le diagnostic…
      Cordialement,
      Dominique

  6. Bonjour Dominique je m’appelle Ali moi-même je suis atteinte d’une sep j’ai 31 ans et ça fait cinq ans que ça dure j’aimerais bien en savoir un peu plus sur le manger cru .

    1. Bonjour Ali,
      Je ne saurais trop vous y encourager et je vous invite à commencer à vous renseigner sur internet, vous y trouverez de nombreux liens, et aussi à lire « L’éloge du cru », mon dernier livre qui bénéficie des dix années de recherches que j’ai consacrées à ce sujet (voir sur alimentationsensorielle.fr ).
      Bien cordialement,
      Dominique Guyaux

  7. Bonjour Dominique,

    Je viens de voir vos vidéos qui me motivent pour changer de façon de m’alimenter et surtout de ralentir cette fichue sep. Je vais acheter votre livre pour mettre en pratique vos conseils. La seule chose qui m’embête est que je mange de moins en moins de viandes…cela va t’il être compatible ?
    Merci et encore bravo pour tout votre travail.

    Sophie

    1. Bonjour Sophie,
      🙂
      Ça c’est fait.
      Deux questions me viennent déjà : vous mangez classiquement cuit j’imagine?
      Et dans le cadre de ce mode alimentaire vous consommez de moins en moins de viande ; vous parlez certainement de viande cuite ou transformée?
      Supposons que ce soit le cas, ce que vous dit précisément votre organisme, c’est qu’il est de moins en moins intéressé, non pas par les protéines animales natures (natives), mais par les protéines animales cuites ou transformées et ce, que vous en ayez besoin ou pas.
      Alors que par une approche sensorielle (olfaction, gustation, digestion), une multitude de paramètres sensoriels vous permettent de réguler très finement votre consommation de viande en fonction de vos besoins physiologiques. Devez vous en consommer un peu, beaucoup ou pas du tout? Devez vous en consommer souvent ou rarement, quelle variété de viande et quel degré de maturité (ou d’affinage) sont les plus adaptés pour vous en ce moment? Toutes ces finesses vous échappent quand la viande est transformée.

      Votre interrogation soulève aussi une question morale, bien que les conditions d’élevage des animaux sont évidemment abominables, se priver volontairement de protéines animale pour des questions morales risque de déboucher sur des carences (vit 12, protéines, etc.) et avoir un coût non négligeable sur la santé. En outre, une approche sensorielle (avec donc des aliments natifs) permet de mieux compenser ces carences que par des compléments alimentaire).

      Nous ne sommes donc pas égaux face à cette question du bien fondé de consommer ou non des protéines animales. Mais comment savoir? Impossible si vous ne présentez jamais ces produits à votre système sensoriel.

      Lors de mes stages d’initialisation sensorielle, les participants doivent évaluer leur attirance olfactive pour une multitude d’aliments en ayant les yeux bandés. Il y a évidemment parfois des personnes ayant décidé de ne plus consommer de produits animaux (végétariens, végétaliens, vegan) parmi les participants et il arrive régulièrement, à leur grande surprise d’ailleurs quand ils ouvrent les yeux, qu’ils manifestent une attirance extraordinaires pour les effluves dégagées par telle ou telle viande. Pas toujours du tout, il y a aussi le contraire, un rejet net et franc, je crois d’ailleurs qu’il n’y a pas de généralité en la matière, certains sont plus ou moins carnivores, et je m’en explique dans « l’Éloge du cru ».
      Au final, la question de la compatibilité que vous soulevez est complètement inversée. Au delà du cas de la viande, ce sont toutes les transformations culinaires qui ne sont pas compatibles avec notre système sensoriel. Alors qu’en présence d’aliments natifs, il ne peut rester indifférent à un besoin physiologique.

      Ce que je vous conseillerais au final, c’est de ne plus consommer de protéines animales transformées et d’interroger régulièrement votre système sensoriel pour savoir quel mangeur de viande vous êtes, et de quelle protéine animale votre organisme pourrait avoir besoin pour être « heureux » (sérénité physiologique).
      Bien cordialement,
      Dominique

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